Madina, élève au Burkina Faso

Dans de nombreux pays pauvres, l’éducation des filles est souvent secondaire : leurs parents ne peuvent pas payer les frais de scolarité ou n’en ressentent pas l’utilité. Les filles restent à la maison pour les travaux domestiques et sont souvent mariées très jeunes, ou exploitées ailleurs plus tard.

Avec la crise économique liée à la COVID-19, le nombre de filles déscolarisées augmente vertigineusement. Or, l’éducation est l’unique chance pour elles d’accéder à un avenir meilleur : pour une fille, aller à l’école réduit par 4 le risque d’être victime d’abus et d’exploitation !

Madina* a 9 ans et vit au Burkina Faso. Elle est inscrite depuis 2 ans dans une école soutenue par Enfants du Monde, où la scolarité est gratuite.

Avant, je suivais ma mère et l’aidais à faire les petits travaux. J’aime aller à l’école. J’apprends à lire et à écrire en français et en mooré.

Dans cette école, Madina suit un enseignement en français, la langue officielle du pays, et en mooré, sa langue maternelle. Ainsi, elle progresse plus facilement que dans les écoles publiques où l’enseignement n’est dispensé qu’en français.

Enfants du Monde forme également les enseignant-es afin d’adapter les matières et contenus pédagogiques aux besoins de la communauté. Ainsi, Madina acquiert les connaissances nécessaires pour devenir autonome et accéder à un métier.

Les filles qui ne vont pas à l’école ne savent pas calculer. Pour les achats au marché, leurs parents n’osent pas leur confier l’argent. Moi je sais compter. Mes parents m’envoient et je reviens avec la monnaie exacte.