Je fais un donLe 20 novembre dernier, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant, le Festival La parole aux enfants organisé par Enfants du Monde a donné aux enfants genevois l’opportunité de s’exprimer et d’être entendus sur leurs droits par des représentants du comité des droits de l’enfant de l’ONU et des autorités genevoises. Qu’ont-ils dit ?
La participation au cœur de la démarche
Après avoir travaillé en classe sur la Convention des droits de l’enfant, ainsi que sur une sélection de 10 droits et les difficultés liées à leur mise en œuvre, 400 enfants âgés de 6 à 10 ans, appartenant à 20 classes de 12 écoles genevoises ont élaboré des messages sur les droits qui leur tiennent le plus à cœur. Le 20 novembre, des activités de dessin pour les plus jeunes, et d’écriture pour les plus grands, ont permis à certaines classes d’approfondir leurs idées.
5 droits plébiscités par les enfants
J’ai le droit d’aller à l’école (choisi par 16% des enfants)
© Pascal Bitz pour Enfants du MondeLes enfants expriment leur amour pour l’école, la joie de s’y rendre et les bienfaits de l’éducation. Ils revendiquent le droit à une éducation pour tous, leur permettant de devenir des citoyens instruits.
« L’éducation rend joyeux ! » —Enzo
« Ce n'est pas parce que je suis différent que je ne peux pas aller à l'école. » —Ajna
J’ai le droit d’être protégé/e (choisi par 14% des enfants)
Les enfants disent la peur ou la révolte contre un comportement qui les a blessés : se faire taper, insulter, manquer de respect. Ils expriment une solidarité générationnelle, une volonté de se protéger entre eux.
« Ne m’insulte pas ! » —Paul
« Ensemble, on se protégera. » —Giulia
J’ai le droit d’avoir une vie privée (choisi par 13% des enfants)
© Loïc Zybach pour Enfants du MondeLes enfants souhaitent garder leurs secrets pour eux, ne pas devoir dire des choses qu’ils n’ont pas envie de partager.
« Ne m’oblige pas à le dire ! » —Lorenzo
J’ai le droit à l’égalité (choisi par 8% des enfants)
Le droit à l’égalité a été choisi uniquement par 8% des enfants. Cependant, en 2020, face à l’essor des mouvements sociaux fondés sur des revendications identitaires, Enfants du Monde a voulu lui donner une importance particulière afin d’inviter les enfants à réfléchir à l’égalité des droits, par-delà les différences.
« Il y a longtemps, il y avait une personne qui m’avait traité de chinois alors que j’étais pas du tout chinois. » —Louis
J’ai le droit de dire mon nom et ma nationalité
Ce droit a été sélectionné par la majorité des élèves au sein d’une classe accueillant deux enfants issus de familles réfugiées. Voici un extrait du message formulé par la classe :
« Avec une carte d’identité on peut faire partie d’une communauté, d’un pays. Les réfugiés ont été contraints de quitter leur pays d’origine. Certains n’ont pas de carte d’identité. Les réfugiés ont le droit d’avoir une identité dans leur pays d’accueil et d’avoir une nationalité pour pas qu’on les insulte. Si le droit à l’identité n’est pas respecté, le droit à l’égalité n’est pas respecté non plus. Les droits, c’est comme les dominos : s’il y en a un qui tombe, tous les autres tombent aussi. »
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